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Battleship a rapporté 299 millions de dollars dans le monde, pour 209 millions de coûts de production. De quoi rentabiliser les frais de ce blockbuster, sans laisser au réalisateur Peter Berg la possibilité de lui donner une suite. Si un film n'est pas rentabilisé directement sur le territoire américain, il est considéré comme un échec sur place, peu importent ses recettes à l'étranger. Pour Battleship, 63,2 millions de billets verts récoltés aux USA, ce n'est pas assez pour considérer le film comme un succès.Touché coulé  Etant donné qu'il est sorti le 18 mai dernier aux Etats-Unis, il était à l’affiche en même temps qu’Avengers, qui cartonnait déjà depuis quinze jours. Un argument tout trouvé pour Peter Berg qui explique ainsi "l'échec" de son poulain à MTV"J'aurais aimé avoir sorti Battleship trois semaines avant Avengers, comme ça a été le cas à l'étranger, car les Vengeurs étaient impossible à surpasser. Mon film ne pouvait pas trouver sa place. (...)Voilà ce que j’aimerais dire à tout le monde: maintenant que vous avez vu Avengers cinq fois au cinéma, allez voir Battleship !" Mais c'est déjà trop tard : la semaine dernière, son film n'a rapporté qu'1,7 million de dollars sur place, et il est à présent diffusé dans moins de 1000 salles, ce qui est peu aux Etats-Unis. Il doit donc se faire une raison et oublier les promesses d'Universal: son film n'aura pas de suite, à son plus grand regret.Il est vrai qu'à l'international, Battleship a eu moins de concurrence. En France, par exemple, il est sorti plus tôt qu’aux Etats-Unis: le 11 avril 2012, soit deux semaines avant la sortie d’Avengers au cinéma. Sans être spectaculaires, ces scores sont honorables: pour sa première semaine, le film a récolté 567 000 entrées, la deuxième semaine ce chiffre avait baissé de moitié pour atteindre les 297 000 billets vendus. Finalement, il aura cumulé un peu plus d’un million de spectateurs. En revanche, lors de sa première semaine à l’affiche, Avengers a attiré plus de deux millions de personnes dans les salles françaises et il a fini par passer les 4, 5 millions d'entrées.Les Vengeurs se rassemblent, Battleship diviseUniversal a-t-il sacrifié son blockbuster printanier, comme semble le sous-entendre Peter Berg ? Il est vrai que le calendrier choisi pour sortir le film aux Etats-Unis n'était pas idéal, mais il faut aussi prendre en compte les mauvaises critiques reçues par cette adaptation de La Bataille Navale. Vendu comme un blockbuster visuellement bluffant, à la Transformers, le film a reçu en moyenne seulement 1/3 d'avis positifs selon Rotten Tomatoes. Et il n'a jamais réussi à échapper au mauvais a priori déclenché par son concept: même après la mise en ligne de sa bande-annonce hyper-active, de nombreux internautes continuaient de penser qu'adapter le jeu La Bataille Navale sur grand écran était une mauvaise idée.