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Comment Isabelle Mergault a-t-elle eu l’idée de vous faire le beau cadeau que représente cette comédie ?C’est parti d’un pari, à un dîner après une représentation de sa pièce qu’elle jouait avec Pierre Palmade. Isabelle, qui avait très envie de jouer avec moi, m’a proposé de m’écrire une pièce. J’ai relevé le défi. J’ai signé le contrat alors que la rédaction de la pièce n’était pas commencée. Je ne regrette pas. D’ailleurs, dans mon seule-en-scène, quand je disais que j’allais jouer avec Isabelle Mergault et qu’on allait comprendre deux fois moins, le public riait, rien qu’à l’idée d’entendre deux voix particulières sur scène.Encore un rôle de frappadingue !C’est une extravagante, auteure dramatique à succès, style Barbara Cartland ! Ce personnage d’enfant gâtée, possessive, déprimée, jalouse, excessive, extravertie et persuadée de son talent, permet de faire passer un bel éventail de sentiments à travers la colère, l’hystérie, la tristesse, la tendresse, l’autorité. Cette femme énergique est un personnage qui me colle à la peau. C’est merveilleux à jouer.Avec un beau déshabillé !Ce costume a de l’ampleur ! Il a été fait sur mesure. Il est rose bonbon ! Comme les fauteuils sont violets et la moquette grise, il se voit ! Quand j’ai découvert le déshabillé chez le couturier, j’ai appelé le metteur en scène (Alain Sachs) et lui ai dit : « Quelle horreur, on ne va voir que moi ! » Je n’en ai pas dormi de la nuit. Finalement, je suis très à l’aise dedans et je fais tourbillonner ses vingt mètres de tissu avec plaisir.Le rideau qui vous tombe sur la tête, les marches qui vous font riper, y a-t-il une chose qui ne vous soit pas arrivée sur scène ?Je ne suis pas encore tombée dans le public. Pourtant, il y a un petit dénivelé ! Remarquez, alors que je jouais au Point-Virgule, je n’ai pas vu le bord de la scène, et en plus j’étais enceinte de sept mois ! Le directeur, Christian Varini, m’a ordonné de rentrer chez moi.Est-ce difficile de ne pas avoir de fous rires entre vous sur scène ?Le fou rire est un accident, il arrive qu’il vous surprenne et que vous le laissiez aller si le public est dans la complicité. Mais, cela n’empêche pas la surprise. Isabelle est moins rieuse que je ne le pensais. Moi, je pars vite, tout comme Jean-Marie (Lecoq).Le public, lui, se régale !Entendre rire, quel plaisir ! Le public est là pour ça et ne s’en prive pas. A la fin du spectacle, collé aux sièges, on a le sentiment qu’il ne veut plus partir. C’est gratifiant. On est payé « content » !Le 31 décembre sur scène, on fait la fête avant, pendant, après le spectacle ?On trinquera après, ça, c’est sûr ! Je trouve toujours touchant que des personnes choisissent de passer ce moment particulier avec nous.Adieu, je reste n’est pas près de quitter l’affiche ?En effet, le spectacle est prolongé jusqu’au printemps.Et après, quels sont vos projets ?Je reviens à mon seule-en-scène. En tournée d’abord, de septembre à janvier, nourrie d’expériences nouvelles avant un grand music-hall en 2014 !Adieu je reste au Théâtre des Variétés