Choix n°1 : Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées de Peter Jackson avec Martin Freeman, Ian McKellen...Synopsis :  Le Hobbit : la bataille des Cinq armées conclut les aventures de Bilbon Sacquet, Thorïn Écu-de-Chêne, et la Compagnie des Nains. Les Nains d'Erebor ont reconquis leur vaste terre, mais doivent désormais en payer le prix fort : affronter la colère du terrifiant Dragon Smaug qui s'en prend aux hommes, femmes et enfants sans défense d'Esgaroth.Tandis qu'il est frappé par la maladie du Dragon, le Roi sous la Montagne, Thorïn Écu- de-Chêne, va jusqu'à sacrifier l'amitié et l'honneur dans sa quête du légendaire Arkenstone. Incapable de faire entendre raison à Thorïn, Bilbon se retrouve contraint à un choix terrible, ne se doutant pas que des dangers bien plus grands guettent nos héros. Un vieil ennemi est de retour en Terre du Milieu : Sauron, le Seigneur des Ténèbres, a envoyé ses légions d'Orques vers le Mont Solitaire pour attaquer ses habitants.Alors que les forces des ténèbres menacent de triompher, les Nains, les Elfes et les Hommes doivent faire un choix crucial : unir leurs forces ou périr. Bilbon doit se battre pour avoir la vie sauve et venir en aide à ses amis, tandis que les Cinq Armées entrent en guerre.Dernier volet de la trilogie Le Hobbit de Peter Jackson précédé des films Le Hobbit : Un voyage inattendu et Le hobbit : La desolation de SmaugL'avis de Première : Débarrassé de la solennité propre à la saga du Seigneur des Anneaux, Jackson aura emballé son Hobbit comme un môme déballe ses cadeaux, la tête en désordre et les mains chauffées à blanc par l’adrénaline. Le chaos stupéfiant qui régit la dernière heure de ce volet final restera comme l’expression la plus vivace de ce sentiment là, passant frénétiquement d’une échelle de plan à l’autre, imaginant chaque recoin de décor comme une zone de jeu à inspecter de fond en comble et zigzaguant entre batailles rangées obstruées par les particules de poussières et duels à l’arme lourde organisés sur des patinoires géantes. Lorsqu'il touche du doigt ce genre de maestria, pleine de grâce et de brutalité, La Bataille des Cinq Armées réveille un petit frisson qu’on croyait éteint depuis la découverte des grands Tsui Hark (d’ailleurs accentué par des effets de post prods parfois, hum, hésitants). (Lire la suite ici)Bande-annonce :  Choix n°2 : Qu'Allah bénisse la France, d'Abd Al Malik, avec Marc Zinga, Sabrina Ouazani...Synopsis :  Le parcours de Régis, enfant d’immigrés, noir, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, dans une cité de Strasbourg. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l’amour et trouver sa voie.Adaptation du roman d'Abd Al Malik.L'avis de Première : L’image en noir et blanc un peu granuleuse ne laisse planer aucun doute : Qu’Allah bénisse... est l’enfant que La Haine n’a pas eu mais qui a grandi à l’ombre de ce film tutélaire. Le rappeur et poète Abd Al Malik est allé jusqu’à "piquer" son directeur photo Pierre Aïm au grand frère et ami Kasso. Le parallèle s’arrête quasiment à cette consanguinité esthétique. En effet, ce premier long métrage met en sourdine la violence (rappelée par un très beau plan fixe) et invoque dignement l’islam dans ce qui s’apparente plutôt à une chronique poétique des cités, rythmée par le slam sensible du héros et par les péripéties tragi-comiques de ses protagonistes. Tout n’est pas parfait dans cette œuvre autobiographique où la sincérité confine parfois à la démonstration. Quelques maladresses n’effacent cependant pas l’impression d’apaisement transmise par le désormais cinéaste. "Jusqu’ici", tout va toujours bien.Bande-annonce :  Choix n°3 : Timbuktu d'Abderrahmane Sissako avec Ibrahim Ahmed, Toulou Kiki...Synopsis : Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane  mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans.En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques.Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à “GPS” sa vache préférée.Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs…L'avis de Première : "Ma sœur, tu vas porter ces gants !", ordonne un islamiste à une commerçante à qui on a déjà imposé le voile. "Porter des gants pour vendre du poisson ? Comment je les arrose avec des gants ?", lui répond-elle avec aplomb. Ce genre de dialogue trivial teinté d’absurde jalonne Timbuktu, qui évoque l’occupation de la ville malienne avec un humour salvateur. Au lieu de se focaliser sur le sort des otages occidentaux (comme c’est souvent le cas dans nos médias) ou de montrer la violence de façon spectaculaire et manichéenne comme dans tout film "coup-de-poing" qui se respecte, Sissako utilise son arme personnelle : un gant de velours. Chez le réalisateur de Bamako (2006), la brutalité se double en effet de poésie, le montage parallèle faisant coexister danse et lapidation. On croise un soldat d’Allah qui prend des leçons de conduite, une vache nommée GPS ou encore une illuminée avec un coq sur l’épaule. Parce qu’elle est folle, cette dernière peut se permettre de ne pas porter le voile et d’insulter les oppresseurs. Elle se pose ainsi en alter ego du cinéaste dont la charge politique épouse également les formes du conte, du mythe et même du western, en particulier lors d’une scène de duel inoubliable : un plan large, deux silhouettes au crépuscule, un coup de feu, corps qui reste au sol. C’est dépouillé et implacable,"à l’instar de ce beau film tragique.Bande-annonce :   Les autres sorties ciné de la semaine sont ici