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Le procureur de New York refuse l’offre de reprise de la société.

Depuis que le scandale Weinstein a éclaté, rien ne va plus au sein de la société de Harvey et Bob. Plusieurs médias américains révèlent aujourd’hui que les deux producteurs vont déclarer leur boîte en faillite, suite à l’annulation d’une offre de reprise par Eric Schneiderman, le procureur de l’Etat de New York. Il y a deux semaines, celui-ci avait donné des conditions de rachat de la Weinstein Company, et il refuse à présent que celle-cisoit rachetée car ses nouveaux gérants voudraient conserver les positions des anciens directeurs de la boîte de production.

Cette décision a provoqué l’indignation de la compagnie qui a déclaré, dans un communiqué publié par le Los Angeles Times, se mettre en faillite. "Tout en reconnaissant que cette solution est extrêmement dommageable pour nos employés, nos créanciers et toutes les victimes éventuelles, le conseil d’administration n’a pas d’autre choix que d’adopter la seule option viable pour maximiser la valeur restante de la compagnie : un processus de mise en faillite ordonné".

Le New York Times a lui aussi publié ce communiqué de presse. Les deux quotidiens ont d’ailleurs précisé que les négociations de rachat du studio de Weinstein étaient menées par un groupe d’investisseurs, comprenant Maria Contreras-Sweet, une ex-responsable de l’administration Obama, sans succès. Pourtant, le groupe était prêt à financer le rachat de la Weinstein Company pour plus de 500 millions de dollars. Mais c’était sans compter l’intervention d’Eric Schneiderman.

Une enquête est ouverte sur The Weinstein Company

A la base, le procureur de l’Etat de New York voulait que "trois principes simples" soient respectés. "Les victimes devront être correctement dédommagées, les employés à l’avenir protégés et les cadres de la société coupables ou ayant permis [les abus] ne devront pas être récompensés". "Toute offre qui enlève les frères Weinstein mais laisse intact le reste de la direction devrait être inacceptable", avait-il aussi précisé.

Le projet de reprise mené par Maria Conteras-Sweet devait placer l’ancien directeur du studio Weinstein, David Glasser, à la présidence de la société. Une proposition qualifiée d’"inacceptable" par Schneiderman.

De son côté, The Weinstein Company, a adressé une lettre aux potentiels investisseurs, indique le Los Angeles Times. Ce courrier leur reproche de ne pas avoir présenté une offre qui pourrait assurer le sauvetage financier de la société et qui surtout, répondrait aux souhaits du procureur de New York.

Après s’être fait renvoyer l’an dernier, Harvey Weinstein se trouve actuellement dans un centre spécialisé de l’Arizona pour suivre un traitement contre les addictions sexuelles. C’est son frère, Robert Weinstein, qui se trouve à la tête de la compagnie.