Harry Styles dans My Policeman
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Sur Amazon Prime, l’interprète de Lady Di campe une femme amoureuse dont le mari la trompe avec un homme dans la Grande- Bretagne des 50’s. Rencontre- express

My Policeman raconte le mariage dans les années 50 entre une institutrice que vous incarnez et ce policier, percuté par un coup de foudre entre ce dernier et un conservateur de musée, alors que l’homosexualité est un délit en Grande- Bretagne. Qu’est- ce qui vous a donné envie de faire partie de cette aventure ?

Emma Corrin : J’ai d’abord lu tout à la fois le scénario et le livre de Bethan Roberts dont il est tiré.  Un récit à la fois poignant et que je trouve essentiel à raconter aujourd’hui pour rappeler ce qu’a été la vie des homosexuels dans ces années- là.

Avez- vous été autant surprise que nous en le voyant par l’évolution de votre personnage qui, sous son apparence candide, est celle qui va faire basculer l’intrigue dans la tragédie ?

Oui et non. Je crois que pour la jeune femme naïve qu’elle est dans cette époque- là, sa réaction d’amoureuse blessée peut tout à fait se comprendre. Elle ne pense pas aux conséquences de son geste, elle n’y réfléchit pas. Elle se laisse guider par son seul cœur, jamais par la raison

Êtes- vous passée par des références d’autres films pour créer ce personnage ?

Non, je me suis vraiment appuyée sur le scénario et le roman. Mais aussi et surtout des échanges avec Michael Grandage qui avait une idée très précise de ce qu’il souhaitait. A commencer ce qui a constitué la colonne vertébrale de mon voyage vers elle : croire à l’amitié qui unit ces trois personnages. Car si on n’y croit pas d’emblée, on ne peut pas comprendre la puissance de la tragédie qui va suivre. L’explication dont on parlait comme la portée du geste de personnage.

Quel réalisateur fut Michael Grandage sur le plateau ?

C’est d’abord et avant tout quelqu’un qui apporte une joie insensée sur plateau, qui sait transmettre son enthousiasme. Il se nourrit des discussions que vous avez eues avec lui en amont du tournage pour les faire siennes, sans dévier de sa trajectoire mais en l’amendant. Il sait créer un écrin parfait pour permettre aux comédiens et à ses comédiens de s’exprimer. Sans tension, sans conflit inutile

Qu’est ce qui a été le plus complexe pour vous dans cette aventure ?

La scène où mon personnage découvre que son mari a un amant. Pour jouer la réaction qu’elle a à ce moment- là, j’ai beaucoup cherché, beaucoup douté.

Qu’est ce qui a le plus changé chez vous depuis vos débuts de comédienne, il y a 5 ans ?

(un temps) Je crois avoir compris qu’il n’y avait aucune règle à suivre ou sur laquelle se reposer. Chaque projet est différent pour la simple et bonne raison que celui qui les dirige est différent et en donne le ton. Je vis chaque film, chaque série, chaque rôle comme un éternel recommencement

 

Et en quoi The Crown a impacté précisément votre parcours ? Est-ce que cela a changé votre manière de lire les projets et plus largement de voir votre métier ?

Honnêtement, non. Ce fut juste une chance inouïe de me voir confier ce rôle de Diana mais je ne résonne pas et ne choisis pas mes projets en fonction du précédent. Je me laisse porter par ce que je ressens, comme je le fais depuis toujours. La seule grande différence – et de taille ! - est… que j’en reçois plus ! (rires)

C’est facile pour vous de dire non ?

Honnêtement, oui. Car je sais qu’un parcours se construit aussi sur ce que vous n’avez pas envie de faire. J’essaie de me faire confiance

Tourner un film est différent d’une série ?

Dans le cas de The Crown, c’est peu ou prou la même chose car on a eu le luxe d’avoir du temps. C’est l’une des raisons de la réussite de cette série

My Policeman. De Michael Grandage. Avec Emma Corrin, Harry Styles, Linus Roache… Durée : 1h53. Disponible sur Amazon Prime