Michael Douglas raconte pourquoi il a choisi Milos Forman pour réaliser Vol au dessus d'un nid de coucou
Cérémonie des Oscars 1976/United Artists

Ce classique de 1975 avec Jack Nicholson, Louise Fletcher et Chistopher Lloyd reviendra ce soir sur Arte.

Après Thelma et Louise hier, la septième chaîne programmera ce soir un autre film culte américain : Vol au-dessus d'un nid de coucou. Milos Forman y réunit de multiples comédiens talentueux (Jack Nicholson, Louise Fletcher, Danny DeVito, Will Sampson, Brad Dourif, William Redfield, Sydney Lassick, Christopher Lloyd...) pour dépeindre le quotidien d'un hôpital psychiatrique. Michael Douglas, qui a produit cette adaptation du livre éponyme de Ken Kesey, racontait dans Première en juin 2019 pourquoi il tenait tant à soutenir ce projet, et pourquoi il avait choisi Forman pour le mettre en scène, avant que le réalisateur tchèque ne tourne d'autres succès, tels que Hair, Amadeus ou Man on the Moon. Le film a remporté six Oscars à sa sortie : meilleur film (remporté par Douglas et Saul Zaentz), meilleur réalisateur, meilleurs acteur et actrice pour Nicholson et Fletcher, et enfin meilleur scénario adapté pour Bo Goldman et Lawrence Hauben. Un succès critique qui l'a poursuivi depuis. Voici un extrait de l'entretien du producteur, à lire en entier ici.

La bande-annonce de Vol au-dessus d'un nid de coucou :


Vol au-dessus d'un nid de coucou est aussi à voir sur Première Max

Quel conseil vous a donné votre père, Kirk Douglas, quand vous avez débuté votre carrière ?
Le seul conseil qu'il m'a donné, si je peux le dire, c'est un peu la philosophie de Randall Patrick McMurphy dans Vol au-dessus d'un Nid de coucou : « Fais de ton mieux. Essaye à fond. Et puis fuck ! » C'est l'idée : donne tout ce que tu as, ça marche ou pas, et puis passe à autre chose. Tous mes enfants, que ce soit Dylan ou Cameron, ils veulent être acteurs. Et dans ce monde à l'avenir incertain, dans ce monde où l'on ne sait pas de quoi le travail sera fait en 2025, avec l'intelligence artificielle et tout ça, je me dis que finalement, les arts dramatiques ne sont pas si mal (rires). Ca ressemble à une vraie carrière aujourd'hui ! C'est un job qui, lui, existera toujours dans le futur.

En parlant de Vol au-dessus d'un Nid de Coucou, que vous avez produit, et qui vous a valu l’Oscar du Meilleur Film, que gardez-vous du réalisateur Milos Forman, décédé il y a un an ?
C'était vraiment une perte terrible... Son départ m'a rappelé brutalement à quel point on vieillit tous. Je me souviens qu'à l'époque, avec mon co-producteur Saul Zaentz, on faisait passer des entretiens pour trouver un réalisateur à Vol au-dessus d'un Nid de coucou. On était un peu déçu parce qu'ils étaient tous très discrets, ils ne disaient rien, ils ne partageaient rien avec nous...  Et puis Milos est arrivé, de New York, dans ma maison de Los Angeles. Il s'est assis. Il a ouvert le script à la première page, et il nous a parlé, page après page, de ce qu'il avait envie de faire de chaque scène (sa gorge se noue et sa voix se fait tremblante) Je me souviens à quel point Saul et moi étions enthousiasmés par cela. On était vraiment heureux que ce réalisateur partage avec nous et comprenne à quel point ce projet était spécial. Milos a décroché le job ainsi, sans discussion. C'était pour lui !

Les producteurs de Vol au-dessus d'un nid de coucou reçoivent l'Oscar du meilleur film (1976) :


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