On en sait plus sur Wendell & Wild, le projet de Henry Selick et Jordan Peele
60e festival d'Annecy/Abaca

Le réalisateur de L'étrange Noël de Mr Jack et Coraline prépare un film démoniaque pour Netflix.

Alors que le 60e festival d'animation d'Annecy se déroule exceptionnellement en ligne, Henry Selick, célèbre pour avoir mis en scène L'Etrange Noël de Mr. Jack pour Tim Burton, a tenu à participer à l'événement à distance. Grand gagnant du Cristal du meilleur film d'animation à deux reprises, pour James et la Pêche géante et Coraline, l'artiste spécialisé dans la stop motion a présenté sa nouvelle création, Wendell & Wild, en compagnie du compositeur Bruno Coulais et de Jordan Peele, en visio. Le metteur en scène de Get Out et Us double en effet l'un des deux (anti)-héros du projet en compagnie de son complice Keegan Michael Key : aux Etats-Unis, ce duo comique connaît un grand succès.

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Jordan Peele et Keegan Michael Key doublent deux frères démoniaques échappés de l'Enfer pour mettre un joyeux bordel sur terre dans Wendell & Wild. "C'est une idée que j'avais en tête depuis longtemps et quand je leur en ai parlé, mon rêve a pu devenir réalité, détaille Selick. D'ailleurs, Jordan a tenu à collaborer davantage qu'en tant que doubleur : il est l'un des producteurs du film et a travaillé sur son écriture. Le projet a beaucoup évolué depuis qu'il bosse dessus. En bien." Le design des personnages a quant à lui été imaginé par Pablo Lobato, un artiste argentin connu pour ses créations très colorées (vous pouvez en voir sur son compte Instagram en cliquant ici).

Rappelons qu'avant de s'atteler à ce film, le cinéaste a planché sur deux autres projets animés de Disney : Shadow King et L'étrange vie de Nobody Owens, adaptation d'un autre roman de Neil Gaiman après Coraline. L'annulation simultanée de ces deux projets, en 2012, pour des questions de budget, explique pourquoi ce génie de l'animation en volume n'a plus rien tourné depuis 2009, alors que Coraline avait reçu un bel accueil critique et public.

Cette production Netflix est attendue dès la fin de l'année sur la plateforme. Ce délai sera-t-il tenable ? Malgré la crise du coronavirus, l'animation est un secteur peut continuer à employer des artistes à distance et le projet a bien avancé, même si la stop-motion demande davantage de contacts qu'un long métrage 100% réalisé en numérique. "Si j'aime autant cette technique, c'est parce qu'elle implique une collaboration physique, reconnaît le réalisateur. On ne peut pas réunir tout le temps tous les animateurs, mais on fabrique avec nos mains et cela crée des connexions merveilleuses. (Avec la crise), ça a évidemment été plus compliqué de maintenir ces connexions..."
"L'avantage d'être compositeur, c'est qu'on peut écrire notre musique tout seul dans notre coin",
répond humour Bruno Coulais avec humour avant de rappeler qu'il collabore en fait de près avec le cinéaste sur leurs films d'animation : il compose des morceaux à partir des idées et conseils de Selick, avant même que les plans soient tournés, puis les modifie au fur et à mesure de l'évolution du projet : "J'adore travailler de cette manière. La plupart des compositeurs n'ont pas ce genre de collaboration à long terme, mais pour moi, c'est la meilleure façon de créer. Ce projet en particulier, c'est un rêve pour un compositeur, car il demande beaucoup de musique : il dépeint un monde magique, ce qui offre l'opportunité d'expérimenter plein de choses."

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du festival d'Annecy.

Henry Selick : le parcours d'un génie de l'animation