Raphaël Quenard, Anthony Bajon et Jean-Baptiste Durand sur le tournage de Chien de la casse
Bac Films

“Dans ce film, il y’a de la drogue, du sexe et des armes. Donc c’est un bon film”.

Nommé au César du Meilleur Premier Film, Chien de la casse, réalisé par Jean-Baptiste Durand a révélé Raphaël Quenard dans un de ses premiers grands rôles, lui offrant au passage une nomination pour le César du Meilleur Espoir Masculin. Le making of du film est disponible en intégralité et nous découvrons le phénomène Quenard en coulisses. “Une fois on m’a dit : il n’y a pas de bon film s’il n’y a pas de la drogue, du sexe et des armes. Dans ce film, il y’a de la drogue, du sexe et des armes. Donc c’est un bon film”, affirme l’acteur sans détour.

Chien de la casse est né d’un désir de représenter une certaine population française, considérée comme sous-représentée par Jean-Baptiste Durand : “Moi j’ai grandi dans ces petits villages et à l’époque où j’étais un jeune de village, je me sentais représenté quand je voyais des films de banlieue, de cité, mais c’était bizarre parce que j’avais jamais mis les pieds dans une cité de ma vie”, explique le cinéaste.


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Quand je voyais des films sur des villages, j’avais l’impression que c’était pas du tout nous. J’avais cette sensation qu’il y avait un vide de représentation”, analyse-t-il. Le réalisateur a une présence très physique sur le tournage, préférant s’activer sur tous les postes plutôt que de rester assis derrière le moniteur : “J’ai un rapport assez physique au tournage, je suis là, je m’agite un peu, je reste assez rarement derrière le combo. J’aime bien être presque derrière la caméra, pouvoir même toucher les comédiens pendant qu’ils jouent. Ça fait partie de cette sensation presque plastique de pouvoir toucher la matière”.

En effet, avant le cinéma, son premier rapport à l’art passe par le dessin et les arts plastiques. Jean-Baptiste Durand est entré aux Beaux-Arts et a tout de suite ressenti “un désir, un besoin que j’avais de faire des dessins, des peintures de mes copains, des portraits de bandes, de cette jeunesse de village.” Cette physicalité est pleinement incarnée par Raphaël Quenard, véritable révélation de l’année. Dans le making of, l’acteur déborde tellement d’énergie que Jean-Baptiste Durand parie dix euros qu’il n’arrivera pas à se taire pendant la prise.

S’ensuit un montage de toutes les punchlines les plus lunaires de Quenard pendant le maquillage, entre deux prises, pendant la pause, toujours une histoire loufoque dans sa besace. La fin de tournage est pleine d'émotions, Anthony Bajon enlaçant Raphaël Quenard. Il n’y a plus qu’à attendre la cérémonie des Césars pour connaître la suite du destin de Chien de la casse.


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