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La star a rédigé une tribune engagée dans le New York Times.

En interdisant aux citoyens de sept pays - Iran, Irak, Libye, Syrie, Soudan, Somalie et Yémen - d'entrer sur territoire américain, Donald Trump a de fait fermé la porte aux réfugiés de guerre.

Angelina Jolie, ambassadrice au Haut Commissariat pour les Réfugiés de l'ONU, a réagi à ce que les Internautes ont surnommé le Muslim Ban dans une longue tribune publiée dans le New York Post. Active sur le terrain, la star de 41 ans qui a visité de nombreux camps en Jordanie, en Syrie ou en Irak a dépeint la réalité de ce que subissent des millions de réfugiés.

Dans son texte intitulé "La politique en matière de réfugiés doit être basée sur des faits, pas sur des peurs", l'actrice et réalisatrice a tout d'abord rappelé que "loin d'être des terroristes, ils sont souvent des victimes du terrorisme".

L'intégralité de la tribune d'Angelina Jolie

"Je suis fière de l'histoire de notre pays, qui a offert un refuge aux personnes les plus vulnérables. Les Américains ont versé du sang pour défendre l'idée que les droits de l'Homme transcendent les cultures, la géographie, les ethnies et les religions", peut-on lire ensuite. "En tant que mère de six enfants, qui sont tous nés à l'étranger et sont fiers d'être des citoyens américains, je veux plus que tout que notre pays soit sûr pour eux, et pour tous les enfants de la nation", rappelle Angelina Jolie. Mais aujourd'hui, la star est "choquée" : "Si nous divisons les gens au-delà de nos frontières, nous nous divisons nous-mêmes".

Rappelant que les réfugiés sont les personnes soumises au plus haut niveau de vérifications de sécurité pour entrer aux Etats-Unis, elle explique ensuite que "moins de 1% d'entre eux sont accueillis sur le territoire" et qu'ils sont des millions à être déplacés dans des camps de pays frontaliers de la zone qu'ils ont fuie. 

Angelina Jolie conclut par un appel à Donald Trump : "Nous voulons tous maintenir notre pays en sécurité.  Alors nous devons regarder aux sources de la menace terroriste - là où les conflits ont donné de l'espace à des groupes comme l'Etat Islamique, et le désespoir et l'anarchie dont ils se sont nourris. Nous devons faire cause commune avec les personnes de toutes origines et religions qui combattent la même menace et recherchent eux-aussi la sécurité. C'est ainsi que j'espère que n'importe quel président de notre grande nation gouvernerait, au nom de tous les Américains."