Miss Marvel
Marvel

Intelligente, cool et pleine de style, la nouvelle série du MCU, lancée aujourd'hui sur Disney +, doit aussi beaucoup à sa jeune révélation, une totale inconnue qui crève l'écran.

Elle ne va pas révolutionner le monde des super-héros. Mais Miss Marvel amène un vent de fraîcheur terriblement fun au sein de la franchise Avengers. Lancée aujourd'hui sur la plateforme Disney +, la nouvelle série originale tirée du MCU respecte un peu trop les codes de l'origin story, mais le fait avec style et décontraction.



Surtout, elle réussit à introduire la première vengeuse musulmane de l'histoire de la saga, slalomant habilement entre les clichés, cherchant à coller au plus près d'une certaine réalité, tout en évitant soigneusement de sombrer du côté du stéréotype ou de la complaisance. Une vraie prouesse en soi, qui doit beaucoup à la performance d'Iman Vellani.

Cette novice de 20 ans, totalement inconnue du grand ou du petit écran, est une bouffée d'air frais dans le Marvel Universe. Elle incarne avec subtilité cette adolescente du New Jersey, tiraillée entre la pop culture américaine dans laquelle elle baigne au quotidien, et la culture pakistanaise traditionnelle de ses parents. Fan absolue de Captain Marvel - pas le personnage des comics, mais bien l'héroïne qui a sauvé son monde des doigts de Thanos dans Endgame - Kamala vénère Carol Danvers et pratique le cosplay avec son meilleur ami Bruno. Alors que la première édition de l'AvengerCon se prépare près de chez elle, la lycénne doit lutter contre ses parents, qui refusent qu'elle sorte habillée en costume moulant de super-héroïne. Et c'est à cet instant qu'elle va tomber sur d'anciens artefacts appartenant à sa famille. De vieux objets magiques envoyés par sa grand-mère depuis le Pakistan...

Kevin Feige explique pourquoi les pouvoirs de Miss Marvel ont été changés dans la série
Marvel

Il est difficile de ne pas aimer Kamala Khan. Et grâce à la révélation Iman Vellani, la série peut se permettre d'explorer intelligemment l'intégration de la communauté musulmane au sein de l'Amérique moderne. À la fois pour la montrer sous un jour "plus humain", comme nous le confiait la scénariste Bisha K Ali. Mais sans angélisme non plus, n'hésitant pas à pointer, notamment, sa domination patriarcale qui se heurte à l'émancipation de la femme d'aujourd'hui. Miss Marvel a des choses à dire et ne se contente pas d'installer une super-héroïne musulmane pour la beauté du geste

Mais au-delà la symbolique forte, la série est surtout une comédie résolument réjouissante. Visuellement, le premier épisode hyper cartoonesque s'apparente à un croisement entre Scott Pilgrim et Spider-Man New Generation. C'est cool, stylisé, inspiré, tout en réussissant à ne jamais oublier les racines Bollywood de son héroïne.

Comment Miss Marvel a été réalisé sans rien savoir de Captain Marvel 2

Reste que l'histoire semble quelque peu limitée. Miss Marvel joue à fond la carte de l'origin story façon Peter Parker et dès l'épisode 2 (sur 6), on a le sentiment d'avoir déjà un peu tout vu. Des intrigues un peu monotones, qui tranchent avec la claque esthétique qui les accompagne. Mais rien que pour le plaisir de retrouver Kamala, on est curieux de voir comment l'adolescente va finir par se retrouver dans Captain Marvel 2, en juillet 2023 au cinéma !