Nom de naissance Bourdet
Nationalité Français
Genre Homme
Avis

Biographie

Il aurait très bien pu être un grand peintre, ses œuvres picturales exposées en 2000 et en 2006 en attestent, mais Gildas Bourdet s’est surtout illustré dans le cinéma et le théâtre.Né en 1947 dans le Finistère, à La Forêt-Fouesnant plus exactement, Gildas Bourdet plonge dans les eaux fascinantes de l’art de la scène dès ses vingt ans. C’est en effet à ce moment-là qu’il intègre une compagnie de théâtre de Haute-Normandie baptisée Le Tableau Gris. Gildas Bourdet est chargé des costumes et des décors de la troupe, mais arrive néanmoins à exprimer ses talents d’acteurs de temps en temps.Deux années plus tard, il met sur pied la Compagnie de la Salamandre, qu’il dirige de 1972 à 1991. En 1974, le Ministère de la Culture lui confie les destinées du Centre Dramatique National du Nord.Sa compagnie, La Salamandre, s’installe en 1989 au tout nouveau Théâtre Roger Salengro de Lille. Gildas Bourdet demeure fidèle à sa troupe jusqu’en 1991, date à laquelle il décide de se mettre à la mise en scène pour son propre compte.A partir de 1974 et sa prise de fonctions au Centre Dramatique de Tourcoing, il met en scène un nombre considérable de pièces de théâtre, en commençant par Proffolding Folies de Pierre Aim. Gildas Bourdet met également en scène La Station Champbaudet , comédie-vaudeville d’Eugène Labiche en 1977, Britannicus de Racine en 1979, Didascalies (qui est en fait sa première pièce écrite en 1980), ou encore Les Bas-Fonds adaptation de l’œuvre de Maxime Gorki en 1982. En 1985, Bourdet imagine et met en scène Une Station service puis L’Inconvenant trois ans plus tard. Il adapte aussi une série de pièces signées Molière, Marivaux, Samuel Beckett, Henry James ou encore Berthold Brecht.Après avoir dirigé le Centre dramatique national du Nord à Lille de 1974 à 1989, Gildas Bourdet traverse l’Hexagone du Nord au Sud pour se retrouver à Marseille. C’est dans la cité phocéenne qu’il est appelé à administrer, à partir de janvier 1995, le Théâtre de La Criée. Le dramaturge, pour son premier spectacle dans l’enceinte de l’ancien marché aux poissons, La Bonne Ame du Se-Tchouan de Berthold Brecht (en collaboration avec Edouard Laug), décore les lieux aux couleurs asiatiques. L’année d’après, Gildas Bourdet monte Les Jumeaux Vénitiens, œuvre du fameux auteur italien du XVIIIème siècle Carlo Goldoni. Le drame raconte l’histoire de frères jumeaux séparés dès leur plus jeune âge et élevés dans deux milieux sociaux radicalement différents, et dont les destins se croisent des années plus tard. Les Jumeaux Vénitiens récolte en 1997 deux Molières : celui de la meilleure pièce du répertoire ainsi que celui du meilleur acteur pour Pierre Cassignard. Les nominations aux Molières sont encore en rendez-vous en 2000, avec La Main passe, de Georges Feydeau, comédie dont Gildas Bourdet signe la mise en scène et les décors, toujours en compagnie d’Edouard Laug. Pierre Santini, Francis Perrin et Isabelle Caubère en sont les têtes d’affiche.Bourdet quitte Marseille et passe la main Jean-Louis Benoît pour la direction du Théâtre de La Criée en décembre 2001. Un nouveau défi l’attend dans la capitale et les clés du théâtre de l’Ouest Parisien lui sont remises sept mois après son départ de La Criée. Mais Gildas Bourdet ne s’y éternise pas puisqu’il n’occupera le poste que durant trois saisons. Le temps tout de même d’offrir aux parisiens quelques spectacles de qualité à l’image du Malade imaginaire de Molière, Le Roi Victor de Louis Calaferte et Les Uns chez les autres signé Alan Ayckbourn.En juillet 2005 Gildas Bourdet n’est plus aux commandes de l’Ouest Parisien, mais poursuit sa carrière de metteur en scène indépendant, alternant les tragédies, les comédies et les opéras (Caton d’Utique de Vivaldi en 1998, Orlando de Haendel en 2008). Il trouve ainsi un peu plus de temps à consacrer à la peinture, un l’art auquel il s’adonnait depuis son plus jeune âge, au grand désarroi de son marin de père « J’avais à peine treize ans lorsque je pris un jour la décision un jour de devenir peintre. […] Il se peut que je sois, presque malgré moi une sorte de paysagiste. ». Si Gildas Bourdet ne se considère pas comme étant un grand peintre, dessinant essentiellement pour son plaisir personnel, ses travaux sont en revanche très appréciés par les visiteurs de ses expositions à Paris et à Boulogne-Billancourt en 2006.

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