DR

Ce soir, Paul Greengrass nous entraîne au cœur d'une prise d'otages aux côtés de Tom Hanks, les ZAZ font entrer Frank Drebin dans la légende et Jean-Jacques Annaud trouve un second souffle en terre chinoise.

Capitaine Phillips de Paul Greengrass


L’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent…

Quatre ans après Green Zone, Paul Greengrass revient derrière la caméra en 2013 avec ce Capitaine Philips dans lequel on retrouve son goût caractéristique pour les intrigues à forte connotation politique. Inspiré par la véritable prise d'otages du Maersk Alabama au large de la Somalie en 2009, le premier détournement d'un navire américain par des pirates en plus d'un siècle. Pour illustrer cette histoire, Greengrass fait appel à Tom Hanks, dans son élément pour incarner le capitaine du navire devant faire face à l'invasion d'une bande de pirates dont le meneur est incarné par la révélation Barkhad Abdi, un ancien chauffeur de limousine né en Somalie, et dont Capitaine Phillips est le premier rôle au cinéma. Le résultat est à la hauteur de ce que le cinéma de Greengrass est capable d'offrir de meilleur selon Première : "La force de Greengrass réside dans les moments de suspense et de tension (la première heure est un jeu du chat et de la souris hallucinant) qui ne cèdent jamais à la démagogie. Loin de glorifier l’attitude de l’armée américaine, sa mise en scène interroge les rapports de force : quatre types en haillons prennent le contrôle d’un cargo, avant que des dizaines de Navy Seals attaquent un radeau de survie. Elle utilise par ailleurs les changements d’échelle pour refuser de diaboliser les Somaliens et leur conférer une humanité soufflante. Au milieu de tout ça, Tom Hanks, génial, retrouve les sommets de sa carrière". Succès public avec plus de 220 millions de dollars de recettes, le film décrocha quatre nominations aux Golden Globes, neuf aux BAFTA et six aux Oscars.

Capitaine Phillips est diffusé ce soir à 20h55 sur Canal+.

Y a-t-il un flic pour sauver la reine? de David Zucker


Frank Drebin est policier dans la brigade spéciale de la police de Los Angeles. Son meilleur ami et partenaire Nordberg est gravement blessé et accusé de trafic de drogue. Dès lors, Frank cherche à savoir qui a voulu tuer son ami. Son enquête l'amène sur les traces de Vincent Ludwig, riche homme d'affaires à qui l'on vient de confier la charge d'organiser la venue de la reine Elizabeth II Frank fait la rencontre de l'assistante de Ludwig, Jane Spencer, de qui il va tomber amoureux.

Sorti en 1988 en salles, Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? est la première aventure sur grand écran de Frank Drebin, le mythique enquêteur incarné par Leslie Nielsen, fidèle de la première heure des ZAZ ici aux manettes. Le personnage n'est cependant pas un total inconnu puisqu'il était déjà apparu six ans plus tôt dans la géniale sitcom Police Squad, dont ce premier volet de la saga Y a-t-il un flic est l'adaptation. Chef-d'oeuvre de l'exercice parodique, le film fut très chaleureusement accueilli à sa sortie et fut un net succès commercial, remportant plus de six fois son budget initial dans les salles obscures. Il ouvrit la voie à deux autres suites, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? et Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ?

Y a-t-il un flic pour sauver la reine? est diffusé ce soir à 20h40 sur RTL9.

Le dernier loup de Jean-Jacques Annaud


1969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation naissante entre l’homme et l’animal – ainsi que le mode de vie traditionnel de la tribu, et l’avenir de la terre elle-même – est menacée lorsqu’un représentant régional de l'autorité centrale décide par tous les moyens d’éliminer les loups de cette région.

Sortant du four spectaculaire de Sa majesté Minor puis de l'échec commercial d'Or noir, Jean-Jacques Annaud faisait cap sur la Chine avec ce Dernier loup, co-production sino-française qui le rappelle au bon souvenir des animaux sauvages comme dans L'ours. Revitalisé par ce périple, Annaud signe l'un de ses films les plus maîtrisés depuis longtemps comme l'écrivait Première à la sortie du film il y a quelques mois : "Il faut bien l’avouer : après le très scato "Sa Majesté Minor" et le lénifiant "Or noir" (qui avait ses moments), on pensait Annaud proche de la retraite. "Le Dernier Loup" prouve de façon spectaculaire qu’il ne fallait pas enterrer trop vite le "tycoon" des années 80. En deux séquences d’anthologie (la traque initiatique d’une meute de loups et la charge de cette dernière), il rappelle au public gavé de blockbusters sans signature que le cinéma d’action n’est pas qu’une affaire de pros de la palette graphique et qu’on peut instiller de l’émotion à de pareils morceaux de bravoure".

Le dernier loup est diffusé ce soir à 20h50 sur Canal+ Family.