Depuis trois jours maintenant, les concurrents et les équipes techniques de l’émission Pékin Express sur M6 sont dans une situation un peu délicate. En semi-liberté, ils sont surveillés par des hommes armés et attendent désespérément que la situation se règle.

Ce week-end, on apprenait que les candidats de Pékin Express ainsi que toute l’équipe technique et de production de l’émission (51 personnes en tout), présents en Inde, avaient été arrêtés par les autorités locales. En cause, la présence de nombreux téléphones satellitaires repérés par l’armée. Soupçonnées alors d’espionnages, pour les équipes, la situation "qui aurait pu être risible" selon Stéphane Rotenberg perdure.Lundi soir, l’animateur du programme s’est confié au micro de RTL. "On n'a pas le droit de bouger. Il y a des gens devant la porte de l'hôtel avec des armes. On n’a pas nos passeports. C'est une situation forcément désagréable." A-t-il expliqué. D’autant que, si la plupart des personnes arrêtées a été relâchées quelques heures après, bien que bloquées dans leur hôtel, trois personnes de la production sont toujours loin d’eux. "On est entre nous. On pense aux trois gars de l'équipe restés dans la grande ville. Ils sont aussi libres, mais surveillés ailleurs. C'est étrange, on attend que ça se règle." Révèle Stéphane Rotenberg.Pour celui qui pensait repartir vite, c’est un coup dur. D’après lui, les téléphones "on ne les utilise normalement jamais, mais là on est dans des zones très reculées ou les GSM peuvent ne pas passer. On avait donc quelques téléphones en cas de pépin. C'était nécessaire pour notre sécurité. On s'en est servi une ou deux fois. On ne pensait pas que ça allait provoquer une telle réaction.". Mais c’était sans compter les tensions qui règnent dans le pays "On voit bien qu'il y a ici une tension globale. Il y a pleins de pays frontaliers avec lesquels ça ne se passe pas forcément très bien. On est au milieu de tout ça. On ne se sent pas en danger, mais il y a une tension. On sent les autorités sur les dents. On est au milieu d'une situation qu'on ne maîtrise pas très bien.".En ce qui concerne le parcours de l’émission, l’étape 7, qu’ils étaient en train de tourner devrait être tout bonnement supprimée. Dès leur "libération", les équipes devraient directement passer à l’étape 8, à Calcutta, pour rattraper son retard, dernière étape avant d’arriver au Sri Lanka. "On va essayer de rattraper le train. Si on est libérés, on commencera l'étape 8. Les équipes artistiques sont déjà dans le pays suivant, en train d'écrire une étape en plus. Chaque jour, on imagine autre chose. Jusqu'ici, c'était sublime. Ce sont des régions rares. C'était une saison très surprenante, et idéale. Maintenant, on attend de repartir pour que ça continue." Termine l’animateur.Mise à jour : Mardi, en fin de journée, l'AFP révèle que les trois hommes encore détenus ont été libérés sous caution. "Nous avions demandé qu'ils restent en détention provisoire pour cinq jours. Mais le juge a décidé d'accorder la liberté sous caution aux trois hommes" a déclaré le procureur. Les trois membres de la production étaient accusés d'avoir utilisé les téléphones satellitaires sans les avoir enregistré officiellement. Une accusation qui serait passible d'une peine de prison de deux ans et d'une amende. Toutefois, le chef de la police locale a déclaré à l'AFP avoir demandé aux équipes de Pékin express "de ne pas quitter l'Inde sans une autorisation préalable de la police".23h30 heure locale : Dans un communiqué, M6 annonce que les autorités administratives viennent de restituer les passeports aux équipes. La production a alors décidé de quitter l'Inde dès aujourd'hui (mercredi 12 février) pour le Sri Lanka. Toutefois, les trois membres de la production, libérés sous caution, restent bloqués en Inde, dans l'attente de passer devant un nouveau juge.