Monica Bellucci : "C'est grâce à Malena que j’ai pu faire Les Larmes du soleil, les Matrix, La Passion du Christ..."

Le film de Giuseppe Tornatore, sorti en 2001 en France, revient sur Arte.

La 7e chaîne vous propose une soirée pleine de passion, ce soir : Malena, l'histoire d'une jeune garçon sicilien qui tombe sous le charme d'une veuve de son village, jouée par Monica Bellucci, et tente de l'aider quand il comprend qu'elle est la cible de jalousies et convoitises de la part de ses voisins, sera suivi du Lien, d'Ingmar Bergman, qui raconte la relation extra-conjugale d'une mère de famille avec un archéologue américain. Notez que ce deuxième film est déjà visible sur Arte.TV.

Malheureusement, le premier n'avait pas convaincu Première à sa sortie au cinéma, en 2001 (pile entre les gros succès du Pacte des Loups et d'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre). Si Christian Jauberty reconnaissait le talent de la comédienne italienne, ainsi que celui d'Ennio Morricone, qui a composé sa musique, il regrettait que le réalisateur de Cinema Paradiso, Giuseppe Tornatore, ne tombe trop facilement dans les clichés. Voici un extrait de notre critique : "Tornatore tente de renouer avec la formule gagnante de Cinema Paradiso : sensualité, nostalgie, culpabilité catho. Mais trop de gags faciles, de clichés et quelques éruptions de réalisme amer viennent hacher le film, où le portrait reste superficiel."

Malena fut pourtant un long métrage très important dans la carrière de Monica Bellucci, qui nous racontait, en 2017 : "Les “petits” films que j’ai faits ont curieusement été de meilleurs tremplins que les autres. Malena et L’Appartement en font partie. Le premier était coproduit par Miramax. Les frères Weinstein l’ont donc poussé à mort, jusqu’aux Golden Globes. Je peux vous affirmer que c’est grâce à cette visibilité que j’ai pu faire Les Larmes du soleil, les Matrix, La Passion du Christ et bien d’autres. L’Appartement a également été décisif. Il a remporté un Bafta (les César britanniques) et a attiré l’attention de Stephen Hopkins sur moi. C’est lui qui m’a proposé mon premier grand rôle à Hollywood, dans Suspicion (nouvelle adaptation du roman qui avait inspiré Garde à vue), un film grâce auquel j’ai pu monter pour la première fois les marches à Cannes, où il était présenté en séance de minuit."