Titre original Petrov's Flu
Date de sortie 1 décembre 2021
Durée 145 mn
Réalisé par Kirill Serebrennikov
Avec Semyon Serzin , Chulpan Khamatova , Yuliya Peresild
Scénariste(s) Kirill Serebrennikov
Distributeur BAC FILMS
Année de production 2021
Pays de production RUSSIE, France, Allemagne
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021 Petrov raconte une journée dans la vie d'un auteur de bandes dessinées et de sa famille, dans la Russie post-soviétique. Souffrant d'une grippe intense, Petrov est entraîné par son ami Igor dans une longue déambulation alcoolisée, à la lisière entre le rêve et la réalité. Progressivement, les souvenirs d'enfance de Petrov ressurgissent et se confondent avec le présent.

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Critiques de La Fièvre de Petrov

  1. Première
    par Gael Golhen

    A la veille du Nouvel An et alors qu’une sale grippe se propage, quelques jours de la vie de Petrov, garagiste et auteur de BD amateur, de sa femme Petrova et de leur fils. Si tout paraît sur le papier relativement simple, Serebrennikov s’emploie d’emblée à tout dynamiter. Petrov est fiévreux et bourré, et les scènes de rêves viennent progressivement ronger le déroulement de sa journée banale. Alors qu’il est dans un bus, il est tout à coup invité à participer à un peloton d’exécution dans la rue ; un peu plus tard, il se retrouve avec un cadavre sur les bras… La vodka adoucit un peu les transitions, mais qu’est-ce qui est vrai ? Et qu’est-ce qui provient de ses délires fiévreux ? La Fièvre de Petrov est une fresque hallucinée sur la Russie et ses vieux démons compilée dans une suite de scènes outrancières et de plan- séquences aussi épuisants que terrassants. Cette déambulation surréaliste finit par décrire un univers d’aliénation absolue, dont les causes semblent dépasser l’Histoire (l’héritage soviétique ou le désarroi post-soviétique) pour devenir métaphysiques. Les scènes de violence s’enchaînent, les délires alcoolisés se suivent, le tout filmé avec une maestria sidérante, sans qu’on comprenne vraiment de quoi il retourne… Et puis un souvenir d’enfance de Petrov va contaminer le récit et, sans crier gare, le cinéaste se met à suivre un personnage secondaire dont il raconte la vie. Ce long segment final apporte un peu de tendresse et de mélancolie à ce qui n’était jusque là qu’un cauchemar enfiévré sur la Russie contemporaine. Bordélique, foutraque, la chronique punk se nourrit dans sa dernière ligne droite d'un élan nostalgique vital et hors-norme.

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