Cette semaine au cinéma, Angelina Jolie se la joue casse cou, Albert Dupontel vient pourrir la vie de Jean Dujardin, Poetry, récompensé à cannes, frappe par sa poésie et Jennifer Aniston veut un bébé. Suivez le guide !Comme chaque semaine, découvrez les critiques de Première sur les sorties de la semaine. Pour fêter comme il se doit la fin des vacances scolaires, le programme est assez chargé, et très diversifié.Les films à ne pas rater : Choix numéro 1 : Le bruit des glaçons, de Bertrand Blier, avec Jean Dujardin dans un rôle de malade et Albert Dupontel en cancer ! Synopsis : C’est l’histoire d’un homme qui reçoit la visite de son cancer. "Bonjour, lui dit le cancer, je suis votre cancer. Je me suis dit que ça serait peut-être pas mal de faire un petit peu connaissance… " L'avis de Première : A peine cinq minutes se sont écoulées et tout est clair : avec ce film surréaliste et insoumis sur un écrivain qui apprend à crever dans la bonne humeur et dans la bonne chère, Blier est en train de ressusciter. Dans le rôle de la tumeur, Dupontel est effectivement mortel. Face à lui, Dujardin parle le Blier couramment : l'acteur et le verbe du cinéaste étaient faits l'un pour l'autre, l'idylle culminant dans un monologue allongé sur le vin blanc à vous retourner le foie. Terriblement drôle et drôlement terrible, Le bruit des glaçons est l'oeuvre d'un metteur en scène qui, à 71 ans, se pose des questions sur sa propre mortalité. Le résultat? Un shot d'humeur noir à voir cul sec.Bande-annonce : Choix numéro 2 : Poetry, de Lee Chang-Dong. Prix du meilleur scénario lors du dernier Festival de Cannes. Synopsis : Dans une petite ville de la province du Gyeonggi traversée par le fleuve Han, Mija vit avec son petit-fils, qui est collégien. C’est une femme excentrique, pleine de curiosité, qui aime soigner son apparence et arbore des chapeaux à motifs floraux et des tenues aux couleurs vives. Le hasard l’amène à suivre des cours de poésie à la maison de la culture de son quartier et, pour la première fois de sa vie, à écrire un poème. Elle cherche la beauté dans son environnement habituel, auquel elle n’a prêté aucune attention particulière jusque-là. Elle a l’impression de découvrir enfin des choses qu’elle a toujours vues, et cela la stimule. Cependant, survient un événement inattendu qui lui fait réaliser que la vie n’est pas aussi belle qu’elle le pensait. L'avis de Première : La profondeur de la réflexion de Lee Chang-Dong sur la condition humaine, la perte et la folie le situe dans la lignée de Bergman, mais un Bergman qui ne reculerait devant rien et pratiquerait surtout une mise en scène fondée sur l'oxymore. Dans Poetry, ça commence dès le générique. Dès la première minute même, puisque le titre, le mot "poésie" vient s'afficher sur l'image d'un cadavre charrié par les eaux tranquilles d'un fleuve. Tout est dit, et le film est alors lancé sur les rails du mélo, un chant funèbre à la cruauté calme et à la violence sourde, constamment rééquilibré par la pureté et la beauté. Car la force incroyable de Poetry tient dans cette opposition : d'un côté l'horreur et la violence du monde et, de l'autre, la vie de cette vieille femme qui redéfinit son rapport au monde et aux autres à travers la poésie.Bande-annonce : Choix numéro 3 : Une famille très moderne, de Josh Gordon et Will Speck, avec la femme idéale : Jennifer Aniston.Synopsis : Kassie est une new-yorkaise célibataire, intelligente et dynamique. En dépit des avertissements de son meilleur ami, le sympathique mais légèrement névrosé Wally, elle décide qu’il est grand temps d’avoir un enfant – et cela même si aucun père n’est présent à l’horizon car elle a déjà sélectionné le donneur idéal : le charmant Roland. Alors que Kassie organise une grande soirée pour fêter sa future insémination, un Wally complètement ivre, va procéder à un échange de dernière minute qui va mettre à mal l’organisation parfaite de la future maman. Le lendemain, alors qu’il est victime d’une gueule de bois carabinée, Wally a tout oublié. Sept ans plus tard, lorsque Kassie revient à New York avec son fils, Wally va réaliser qu’il y a une troublante ressemblance entre le petit garçon et lui… D’après la nouvelle « Baster » de Jeffrey Eugenides. L'avis de Première : Après Jennifer Lopez qui se faisait inséminer dans Le Plan B, c'est au tour de Jennifer Aniston de prendre le taureau par les cornes. Adaptée d'une nouvelle de Jeffrey Eugenides, cette comédie plus sociétale que romantique fait rire avant de faire battre le coeur. Du coup, on a l'impression d'assister au mariage de cousins de province assis au sixième rang, et sans arriver à mouiller le mouchoir. Un peu de passion n'aurait pas nui.Bande-annonce : Par contre, vous pouvez louper :Salt, film d'espionnage de Phillip Noyce, avec Angelina Jolie en agent américain, ou russe, ou les deux ? Synopsis : Evelyn Salt est sans aucun doute l’un des meilleurs agents que la CIA ait jamais comptés dans ses rangs. Pourtant, lorsque la jeune femme est accusée d’être une espionne au service de la Russie, elle doit fuir. Evelyn Salt va faire appel à sa remarquable expertise pour échapper à ceux qui la traquent, y compris dans son propre camp. En cherchant à percer le secret de ceux qui la visent, Salt va brouiller toutes les pistes. Est-elle vraiment ce qu’elle prétend ? Désormais, une seule question se pose : qui est Salt ? L'avis de Première : Comme on pouvait s'y attendre, le principe narratif du personnage de film d'action qui reste une énigme jusqu'à la fin échoue dans ses grandes largeurs.L'héroïne en question est interprétée par Angelina Jolie, la femme la plus connue du monde, ce qui donne une idée de l'efficacité du suspense : Russe ou pas Russe ? Méchante, gentille ? On arrête de se poser la question au premier tiers de ces 90 minutes bien serrées pour se concentrer sur le plaisir procuré par une intrigue en forme de bottage de fesses non-stop. Sans jamais essouffler, le vétéran Phillip Noyce emballe le tout comme si on était en 91, avant le 3e Die Hard, avant Paul Greengrass. Avec cet avantage que le film donne à voir des scènes d'action "en dure" où les techniciens d'ILM rendent la vedette aux cascadeurs, aux vrais.Bande-annonce : Toutes les autres sorties de la semaine, c'est ici !