Suite à une période un peu trouble, notamment après les événements de Genève où une soirée qu’il organisait avait dégénéré, le jeune homme était ouvertement en guerre contre son père. Un temps révolu pour Alain-Fabien Delon qui affirme dans les pages de l'hebdomadaire français être passé à autre chose : "J’ai fait des conneries. Pas fier, mais c’est comme cela qu’on apprend. J’ai pris toute cette période en pleine gueule. Il fallait que je fasse des expériences afin de comprendre qu’il faut se protéger. J’étais naïf. Tout cela est derrière nous, j’adorerais partager plein de moments intimes avec lui. [..] Je suis amoureux et en bons termes avec mon père, que je remercie. Il m’a élevé comme un homme". Car depuis 9 mois, le jeune homme de 19 ans a trouvé l’amour, le grand : "C’est la femme de ma vie", exulte-t-il d’ailleurs dans Paris Match en parlant de Léa Lunghini, demi-sœur de la chanteuse Elsa. Et cette relation stable, ainsi qu’un premier rôle au cinéma, semblent avoir apaisé le "fils de" un peu paumé.En effet, le jeune acteur va faire ses débuts sur grand écran en novembre prochain dans Les rencontres d’après-minuit, film sulfureux de Yann Gonzalez sur un couple échangiste qui avait fait parler de lui au dernier Festival de Cannes - et pour lequel Alain-Fabien et Léa avaient monté les fameuses marches ensemble. Un vrai pas en avant pour celui qui voulait prouver qu’il pouvait réussir seul : "Pour réussir, je veux faire des castings comme tout le monde, qu’on me choisisse pour le talent que j’ai, si j’en ai, et pas parce que je m’appelle Alain-Fabien Delon. […] J’ai fait mes preuves en décrochant un rôle par moi-même. […] Cela a été une chance magnifique. Je suis devenu autonome". Une fierté qu’il tempère un peu, expliquant tout de même qu’il s’agit d’un film particulier qu’il ne serait pas sûr d'accepter de nouveau : "Si on me le proposait aujourd’hui, j’y réfléchirais. J’ai changé, mûri".Mais celui qui est si fier de n’avoir "besoin de personne" pour réussir, a tout de même besoin de sa fiancée, et de la famille de celle-ci, pour avoir une certaine stabilité. A grand renfort de déclarations enflammées tels que "Sans elle, je ne pourrai pas vivre. Je suis addict, complètement accro. Je l’aime plus que tout" ou encore "Notre amour est chaque jour encore plus fou", le très jeune couple mène déjà une vie quasi-maritale : "Cela fait neuf mois que nous sommes ensemble 24 heures sur 24. Personne ne peut nous séparer. […] Nous faisons les courses ensemble sur le marché de Biarritz, on cuisine toujours tous les deux. Notre spécialité : le poulet aux cèpes. […] Nous avons une vraie ménagerie à domicile, quatre chats, un lapin géant, des poules, un paon, une tortue."Et celui qui ne voulait pas être acteur comme le désirait Alain Delon - "Pendant les quinze premières années de ma vie il m’a répété 'Tu vas être acteur comme ton père'. Cela me soûlait car je le voyais comme une obligation" - a désormais des projets plein la tête. Et même s’il affirme détester qu’on attende de lui qu’il fasse la même chose que son comédien de papa, Alain-Fabien ne peut tout de même pas s’empêcher de prendre exemple : "J’adorerais jouer un personnage comme celui de Michael Corleone dans Le Parrain… Mais j’aimerais aussi faire des films comme mon père, le mythe du cinéma français. J’ai grandi avec ses films : Le clan des Siciliens, Borsalino, Pour la peau d’un flic. J’aimerais faire comme lui".Une interview à l’image d’Alain-Fabien Delon, tout en contradiction et en émotions, à retrouver dans Paris Match, actuellement en kiosques.