Toutes les critiques de Cyril contre Goliath

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Il y a vingt ans, Pierre Cardin s’est pris de passion pour Lacoste, dans le Luberon. Il achète d’abord le château du marquis de Sade pour le rénover, puis des dizaines de maisons qu’il réaménage pour les laisser vides. Enfant de ce village monté à Paris, Cyril Montana a décidé de lutter contre cette collectionnite aiguë qui fait crever à petit feu Lacoste en oubliant que l’endroit a été bien avant Cardin (qui le voit comme « Ploucland ») un haut lieu de culture (des artistes venus du monde entier y ont vécu). Dans ce type de récit à la Don Quichotte (le pot de terre contre le pot de fer), les docus tombent souvent dans le piège du manichéisme : le grand méchant loup contre les trop gentils agneaux. La réussite de Cyril contre Goliath tient dans son parfait équilibre entre son discours engagé et une bonne dose d’autodérision dans la relation de Montana à cet engagement. On ne le savoure que plus goulûment.