Toutes les critiques de Bronson

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Fidèle à sa réputation de ne jamais rien entreprendre qui ne le mette en danger, Nicolas Winding Refn (Pusher) a tourné cette biographie d’un prisonnier dans des conditions acrobatiques de vitesse et d’économie. L’inconvénient, c’est l’aspect ascétique et expérimental d’un film qui utilise parfois des artifices théâtraux : les monologues de Bronson s’adressant d’une scène à un public imaginaire sont fatigants, même s’ils servent le sujet en traduisant sa soif de célébrité.
    Mais le film repose sur deux piliers solides. D’une part, l’interprétation stupéfiante de Tom Hardy, tout en force brute. D’autre part, la méthode du metteur en scène danois, qui tourne dans l’ordre chronologique et révèle son sujet progressivement selon un processus très proche de celui de la création artistique.

Les critiques de la Presse

  1. Télé 7 jours
    par Philippe Ross

    Entre humour, folie et ultraviolence façon Orange mécanique, ce biopic coup-de-poing, dominé par l'incroyable Tom Hardy, va vous mettre au tapis.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Il y a trois ans, on découvrait Pusher (...) Immédiatement la mise en scène de Nicolas Winding Refn s'imposait par sa radicalité: caméra à l'épaule pour le côté docu-fiction impressionniste, mariage réussi d'ultraviolence à la Tarantino et d'humanité à la Scorsese, bande originale shootée à l'adrénaline et montage à la serpe. Il emploie aujourd'hui la même méthode en s'emparant d'une figure de la criminalité outre-Manche, Michael Peterson alias Charles Bronson.

  3. Télérama
    par Jérémie Couston

    Nicolas Winding Refn, le grand espoir du cinéma danois, signe un film quasi expérimental, qui pourrait déstabiliser les fans de sa génialissime et scorsesienne trilogie Pusher. Huis clos percé de flash-back sur l'enfance du héros, ce film de prison stricto sensu se distingue par sa radicalité et le pouvoir de fascination quasi hypnotique qu'il exerce.

  4. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Dans Bronson il manque l'essentiel, qui tient dans la représentation de la violence symbolique du pouvoir, de la tentation totalitaire de la normalisation sociale. Ici, tout au contraire, une interminable série de coups échangés sans rimes ni raisons, dont le centre de gravité est tenu par ce personnage dont le cinéaste fait un histrion obtus, un bastonneur compulsif, et pour cette raison infiniment plus ennuyeux qu'inquiétant. Accessoirement, la manière dont le film tire à son propre compte profit du personnage ajoute à son inintérêt une dimension profondément antipathique.