King Guillaume

Un couple ordinaire se retrouve roi et reine d’une minuscule île dont la spécialité est la trahison. S’il y en a un qui ne suit pas la règle de ce microroyaume, c’est bien Pierre-François Martin-Laval. King Guillaume est une annexe de l’univers d’Essaye-moi, son premier film : même vision du monde aux couleurs acidulées, mêmes personnages restés perchés sur les cimes de l’enfance, même intrigue farfelue... Le PEF des Robins des Bois s’y dévoile un peu plus en attendrissant mari transi d’amour pour sa femme. King Guillaume est aux dimensions de son île : on en fait vite le tour, mais ses trouvailles et la sensation d’être sur des terres étrangères aux comédies servies habituellement dépaysent suffisamment pour en faire une villégiature sympathique.

Malheureusement, on ne retrouve pas la belle naïveté et la poésie du premier film de Pef, Essaye-moi. Ici, la fable se révèle juste mièvre et bébète, en plus de tourner en rond.