Titre original The Attack
Date de sortie 4 juin 2014
Durée 102 mn
Réalisé par Ziad Doueiri
Avec Ali Suliman , Evgenia Dodina , Karim Saleh
Scénariste(s) Ziad Doueiri, Joelle Touma
Distributeur Wild Bunch Distribution
Année de production 2012
Pays de production Liban, France
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe qu’elle dissimule sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, israélien d’origine arabe, opère les nombreuses victimes de l’attentat. Au milieu de la nuit, on le rappelle d’urgence à l’hôpital pour lui annoncer que la kamikaze est sa propre femme. Refusant de croire à cette accusation, Amine part en Palestine pour tenter de comprendre.D’après l'oeuvre de Yasmina Khadra

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Critiques de L'attentat

  1. Première
    par Bernard Achour

    À des années-lumière du manichéisme politique, religieux et psychologique dans lequel Ziad Doueiri aurait pu aisément tomber, c’est au contraire en déclinant une palette de nuances impressionnante que son film s’empare d’un sujet extrêmement sensible. À travers la quête de vérité d’un homme en état de choc, menée avec l’intensité d’un thriller prenant aux tripes (découverte progressive de l’impensable, traque haletante d’un imam islamiste), le cinéaste prend le pouls d’un Moyen-Orient tiraillé entre désir de paix et résurgence d’une haine nourrie par l’histoire d’un pays sans cesse en conflit. Doueiri ne se départit pourtant jamais d’une humanité aussi attentive que pétrie d’ambiguïté. L’ensemble est porté par des comédiens constamment impliqués et par un élan de cinéma qui convertit le lyrisme naturel du format Scope en une grâce superbement maîtrisée. La fascination visuelle nourrit en permanence la puissance douloureuse du propos. Toutefois, si L’Attentat doit susciter la polémique, ce ne sera pas en raison de ses prises de position ni de ses accusations, mais de l’obstination fiévreuse qui anime sa volonté de débusquer l’indicible. Non pas pour le saisir ni le juger en place publique, mais pour tenter de l’appréhender, de le regarder en face et de le comprendre. D’où, à la vision de ce long métrage très maîtrisé, une implosion en forme de choc émotionnel, artistique et moral dont il est difficile de ressortir indemne.