Toutes les critiques de La Dernière Légion

Les critiques de Première

  1. Première
    par Juliette Camus

    Côté blockbuster, un casting alléchant trône à l'affiche de La dernière légion de Dooug Lefler, fiction qui décalque les conventions d'un tout petit machin made in Hollywood, le dénommé Troie, interprété par les inconnus Brad Pitt et Orlando Bloom. Cette fois-ci, Romulus, dernier empereur romain, sue pour rassembler les miettes de l'Empire. Noble tâche mais résultat ultradécevant...

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Malgré son plantage intégral, La Dernière légion se révèle être un drôle de bidule qui a réveillé chez nous le souvenir d'une autre époque dont il n'est malheureusement pas le digne descendant. On rêvait de vivre comme un gosse les origines d'une fameuse légende, raté. Quelqu'un a oublié de mettre un réalisateur aux commandes du film.
    - Exprimez-vous sur le forum La Dernière légionIl faut reconnaître à La Dernière légion un certain charme désuet qui nous rappelle non sans tendresse l'heure de gloire du cinéma populaire italien, notamment ses péplums invraisemblables. Pas très étonnant donc que le film de Doug Lefler (réalisateur télé habitué à la fantasy cheap, genre Xena) soit entre autres produit par la compagnie du grand Dino De Laurentiis, dont la carrière hétéroclite (qui a commencé en produisant "federico fellini" rec="0" ou "roberto rossellini" rec="0") a toujours manifesté un intérêt pour les projets impossibles, voire suicidaires, dans tous les genres possibles et en ratissant à l'endroit comme à l'envers le spectre du mauvais et du bon goût. On ne fera d'ailleurs pas durer le suspens plus longtemps, La dernière légion est clairement du côté nanar, mais avec cette grandeur romaine des productions trans-européennes d'autrefois qui en fait un truc à part. Ce quelque chose de décalé (mélange d'ambition et d'aveuglement) qui lui donne l'air de sortir vingt, trente ou quarante ans trop tard, tout en surfant en même temps sur la mode de l'héroic fantasy et le revival du péplum façon Rome (la série) ou 300 récemment.Parce que autant être prévenu tout de suite, Doug Lefler c'est pas Ridley Scott, et pour les grandes batailles épiques façon Gladiator ou Kingdom of Heaven mieux vaut aller voir ailleurs. C'est d'ailleurs ce décalage, d'un film qui arrive après les autres et sans en avoir les mêmes moyens, qui lui confère ce charme démodé opérant avec un certain seuil de tolérance. Car une fois passée l'idée que tout ça aurait pu marcher à une autre époque (et encore), on ne peut que plier devant l'évidence, La dernière légion se plante plutôt lamentablement. Les problèmes sont multiples, assez constants, et s'échelonnent à peu près à tous les niveaux, sauf l'histoire, en soi assez sympathique et inédite pour éveiller l'attention deux secondes. Elle repose sur le principe de nous raconter comment est née la légende d'Excalibur en remontant jusqu'à César et surtout un de ses descendants (Romulus, ici enfant), qui chassé de Rome par les Goths en 476 après J-C dut se réfugier en Bretagne où il mena une ultime bataille, avec la neuvième légion, la dernière à avoir résisté à l'envahisseur barbare. Le film se construisant sur le récit de cette fuite, avec de multiples personnages allant du valeureux centurion romain (Colin Firth) en passant par l'Assassin (Aishwarya Rai) ou le druide (Ben Kingsley), qui tous vont aider le jeune César dans son échappée.Ce qui frappe vite devant La Dernière légion, c'est surtout son incapacité à s'imposer. Le film est d'une platitude assez unique. On sent pourtant qu'il y a des moyens, les décors, les costumes, tout est là pour valider le fait qu'on dépense pour le film, sauf que rien, jamais, et surtout personne, n'est là pour s'en emparer. Lefler filme tout mollement, l'action comme le reste. Il ne donne pas la moindre vision, ne s'intéresse visiblement à aucun personnage, qui pour la plupart sont tenus par des acteurs sans charisme ou peu concernés par ce qui se passe à l'écran. La palme à Ben Kingsley (« Sir » pardon), aussi ridicule que mauvais. Peu importe aussi l'orientation familiale du film, qui n'est pas en cause, elle aurait même dû être à l'origine d'une oeuvre épique et polie, quelque chose de proche (éventuellement) de la BD. Mais non, Lefler en est resté à Xena et son folklore de jeu de rôle grandeur nature, il ne croit pas dans son film, il est paresseux et ne transforme jamais cette histoire à faire rêver les moins de douze ans en adoptant un point de vue ou le moindre style. On assiste à un bidule nullifié, neutre, où la bravoure comme le banal récit d'initiation n'ont même pas le temps d'exister. La Dernière légion partait sur des bases sympathiques, un retour à un péplum populaire, ludique, au final il ne dépasse pas le cadre étriqué du pire de la télévision d'où il tire ses racines. On aime (un peu) le côté De Laurentiis, mais beaucoup moins le côté Lefler. Malheureusement c'est lui qui a fait le film.La Dernière légion
    De Doug Lefler
    Avec Colin Firth, Aishwarya Rai, Ben Kingsley
    Sortie en salles le 19 septembre
    Illus. © Quinta Communications
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  2. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    Un peu de peplum (mais Colin Firth n’a pas le charisme d’un Russel Crowe) un peu d’heroic fantasy (mais on est loin du « Seigneur des anneaux »), un peu de médiéval (mais ce n’est pas « Le roi Arthur ») : « La dernière légion » est un peu tout ça, un mixage de vieilles recettes accocomodées à des auces contemporaines avec effets spéciaux et combats variés. Peu d’originalité mais si l’on ne fouille pas trop, un spectacle sans ennui.

  3. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    En un raccourci saisissant, l'épée des César resurgit sous le nom d'Excalibur tandis que le magicien immortel réapparaît sous le nom de l'enchanteur Merlin.