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Le comédien s’éclate dans le rôle- titre de cette série B plus qu'honorable.

Les films d’exorcisme semblent être un des rares sous-genres de l’horreur à ne jamais évoluer (une exception, de mémoire : le plutôt intelligent L’Exorcisme d’Emily Rose, écrivez à la rédac si vous en avez d’autres). Sans échapper à aucun des clichés plus ou moins réacs du genre, L’Exorciste du Vatican pose une petite question amusante : pourquoi, dans les films, les démons s’emmerdent toujours à posséder les corps de petites gens alors qu’ils pourraient répandre un zbeul incroyable en s’emparant des puissants, genre ministre de l’Intérieur ou auteur de best-sellers ? Si L’Exorciste du Vatican ne va pas jusqu’au bout de cette réflexion rigolote, le film a le mérite de l’exposer. L’autre, et principal, mérite du film, c’est Russell Crowe : le bonhomme s’éclate en composant le rôle-titre, et c’est un véritable stand up. Il roule en vespa, fait glousser les religieuses en leur faisant coucou, carbure au whisky et au café, balance des punchlines... On ne lui avait pas connu une telle décontraction -et autodérision- depuis The Nice Guys : peut-être parce que L’Exorciste du Vatican n’est pas un pur "Russell Crowe-movie" (en gros : quand la présence du comédien bouffe tellement tout à l’écran qu’il ne peut y être que seul, comme Noé) et simplement une bonne grosse série B d’exorcisme gentiment restricted. Que le film soit le meilleur de son réalisateur Julius Avery ne veut pas dire grand-chose (il a raté deux sujets a priori inratables : le mélange WW2/zombies avec Overlord et Stallone en vieux superhéros avec Le Samaritain), mais on passe quand même un bon moment. Une petite prière pour Saint Russell.

De Julius Avery. Avec Russell Crowe, Franco Nero, Ralph Ineson... Durée: 1h43. Sortie le 10 mai 2023